Multivitamines, tu prendras ; consensus, il y a ! | New Roots Herbal | Produits de Santé Naturels
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Multivitamines, tu prendras ; consensus, il y a !


C’est en tous cas la conclusion toute récente d’un travail mené de concert par
quatorze experts en science de la nutrition, originaires de tous les coins du
monde, sur les bienfaits potentiels pour la santé de la supplémentation en
multi-vitamines et minéraux (MVM) [1].

Afin de clarifier le rôle des MVM dans le maintien de la santé des individus, ces
docteurs ont passés en revue la littérature et établi une série de problématiques
pour lesquelles ils ont exprimé leur opinion. Pour chaque point débattu, le
consensus est ressorti, notamment que les MVM :
 

  • améliorent l’assimilation des micronutriments lorsque formulés et dosés
    adéquatement ;
  • aident à soigner des pathologies dues aux déficiences nutritionnelles ;
  • apportent des bienfaits, même lorsque pris dans des doses supérieures
    aux apports journaliers recommandés (AJR) ;
  • sont efficaces pour la prévention de troubles chroniques comme les maladies
    cardiovasculaires ou le cancer ; et
  • améliorent l’état de santé des personnes souffrant de troubles qui induisent des
    carences en micronutriments, etc.


Nous manquons tous plus ou moins de nutriments

« Quoi de neuf sous le soleil ? », me direz-vous, et pourquoi cela vous concernerait-il ?
Eh ! bien, disons qu’en ces temps de modes de vie en tous genres sur un fond de
fuite-en-avant consumériste, il n’est jamais mauvais de se rappeler ce fait avéré que
nos régimes qu’ils soient SAD (surtout), traditionnels, végan, kéto, macro, paléo, et
j’en passe, tous autant qu’ils soient, ne comblent pas ou plus entièrement les besoins
du corps en certains nutriments. Gare aux idéologies, donc, et gare à qui se fie aux
AJR, car ils ne sont clairement pas suffisants pour la plupart d’entre nous. C’est ce
que clament en Amérique du Nord depuis près de 30 ans les pionniers naturopathes
Murray et Pizzorno. Une partie du problème aurait émergé après-guerre avec la
révolution verte et l’avènement de l’agriculture intensive qui lessive la terre de sa
richesse naturelle, mais aussi avec la mondialisation du commerce des marchandises.
À titre d’exemple, une pomme ou un abricot cueillis verts ont une teneur en vitamine 
C proche de zéro, sans compter les traitements nécessaires aux milliers de kilomètres
qu’ils ont à parcourir. Pour sensibiliser sur ces problèmes, l’ingénieur agronome
Bourguignon, figure engagée de la cause d’une agriculture plus intelligente et
raisonnable, court la planète et crie le holà, à qui veut bien l’entendre, sur nos choix de
société agroalimentaires qui entrainent l’irrémédiable l’appauvrissement des sols, et,
subséquemment, l’irrémédiable appauvrissement de nos assiettes.


Car conséquences il y a; oh ! combien…

Parmi elles, une société contemporaine, disons-le, obèse et qui paradoxalement
souffre de graves déficiences nutritionnelles, ce que médecins et naturopathes
observent chaque jour. Mais ce ne sont pas seulement nos choix alimentaires qui
impactent l’homéostasie du corps, sa vitalité, et sa capacité à assimiler la nourriture.
Nous savons de quoi il s’agit, et vous l’avez lu et entendu des centaines de fois : le
stress chronique et oxydatif de nos vies dites modernes (de fous, diront certains) ;
l’exposition aux produits chimiques, aux métaux lourds, à la radioactivité, et aux ondes ;
la surmédication ; l’encrassement intestinal, et le manque de soleil, de repos, de qualité
de vie, etc. Voyons la réalité en face : hormis quelques irréductibles (non Gaulois, mais
engagés), nous sommes tous concernés et affectés plus ou moins par des déficiences
subcliniques, si ce n’est des carences, car nos modes de vie et notre environnement
nous y exposent inexorablement. Les plus courantes comprennent magnésium ; zinc ;
fer ; sélénium ; et vitamines B, C, et D ; sans compter oligoéléments et phytonutriments.





L’usage des MVM parmi les solutions aux carences

Soigner son alimentation et son hygiène de vie reste évidemment la base pour
combler nos besoins. Nous disposons aussi de la supplémentation avec des
formules de MVM aujourd’hui complètes et synergiques de minéraux, vitamines,
et nutraceutiques adaptées à notre réalité, nos personnalités, voire nos
individualités biochimiques.

L’étude SU.VI.MAX (Supplémentation en vitamines et minéraux antioxydants [2]),
menée de 1994 à 2003 en France par l’Inserm, a testé l’effet d’un apport en
vitamines et minéraux antioxydants à des doses proches de celles que l’on peut
attendre d’une alimentation saine. Au bout de sept ans et demi, on observe une
diminution de 31 % du risque de cancers et de 37 % du risque de décès.

Pour faire un lien avec la thématique du mois, il n’est pas rare de nos jours d’être
aux prises, personnellement ou dans notre entourage, avec un intestin perméable
symptomatique de nombreuses pathologies inflammatoires, auto-immunes,
psychiatriques, etc., et qui induit de multiples déficiences. La supplémentation avec
une MVM fait partie des solutions de première ligne pour corriger les déficiences, en
complément des remèdes et comportements appropriés.

Gardons toutefois en tête que les compléments alimentaires n’agissent que comme
catalyseurs des processus d’autoguérison du corps, ou comme potentialisateurs
des traitements allopathiques ou traditionnels. Aussi, si les capacités de l’organisme
sont dépassées, il ne faudra pas s’attendre à des effets probants. Il est donc toujours
utile, même pour une formule « multi », de s’enquérir des conseils avisés d’un
praticien de soins de santé. Vous pourrez par ailleurs lui préciser si vous êtes sportif,
enceinte, atteint de « travaillite » aigüe, malade, ou simplement fatigué. Vous pourrez
aussi, par exemple, lui demander quelles sont les formes de vitamines, les dosages,
s’il y a un complexe d’antioxydants, des composés soufrés, ou encore s’il y a du fer
ou de la vitamine A, etc.
 

La question de la supplémentation en fer et en vitamine A

Arrêtons-nous quelques instants à ce sujet car il est toujours discuté au sein de la
communauté scientifique. Ce que l’on peut retenir est que, à moins d’avoir reçu un
diagnostic d’anémie ou d’être une femme en âge de procréer, enceinte, ou affectée
par des règles abondantes, la supplémentation en fer n’a pas lieu d’être. En excès,
il oxyde à tel point qu’il s’est vu pointé du doigt en tant que facteur de risque de
maladie cardiovasculaire, de cancer, et de trouble métabolique. Bien que ces liens
restent à être confirmés, les experts s’accordent sur le conseil de limiter la
supplémentation en fer et de s’en tenir aux apports nutritionnels recommandés.
Idem pour la vitamine A liposoluble, qui se trouve régulièrement ajoutée aux produits
de consommation courante. La supplémentation doit donc être rigoureusement
contrôlée, car l’hypervitaminose A est toxique pour le foie, dangereuse pour le fœtus,
tératogène à partir de 7500 mcg/j, et peut conduire à l’ostéoporose. Elle n’est donc
pas recommandée en automédication, mais plutôt utilisée dans les pays en voie de
développement pour traiter les carences dues à la dénutrition. Bref, du fait de ces
risques et de ces controverses, certaines compagnies préfèrent appliquer, avec raison,
le principe de précaution et proposent des formules exemptes de fer et de vitamine A.


Conclusion

MVM et nutraceutiques, mais aussi probiotiques et acides gras essentiels, sont les
piliers — reconnus — d’une micronutrition complémentaire qui doit rester avant tout
qualitative. Veillez donc à choisir une formule, en l’occurrence de MVM, qui soit
réfléchie, certifiée, et adaptée à vos besoins, en plus de choisir une alimentation au
moins locale et de saison si possible.


Références et suggestion de lecture 

  1. Blumberg, J.B., et autres. « The use of multivitamin/multimineral supplements:
    A modified Delphi consensus panel report. » Clinical Therapeutics, Vol. 40, N° 4
    (2018): 640–657.
  2. Hercberg, S., et autres. « The SU.VI.MAX Study: A randomized, placebo-controlled
    trial of the health effects of antioxidant vitamins and minerals. » Archives of Internal
    Medicine,
    Vol. 164, N° 21 (2004): 2335–2342.


Rousseaux, A. « Faudra-t-il bientôt manger cinquante fruits et légumes par jour ? »
Basta! · https://www.bastamag.net/Faudra-t-il-bientot-manger · Mis à jour le
2010-⁠09-⁠16.



 Guillaume Landry, MSc, Naturopathe

 Sa plume a pour dessein la sensibilisation aux merveilles
 de dame nature, et à la médecine naturelle.