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Garder nos filtres propres

Quels organes sont des filtres ?

La filtration des déchets, des toxines, et des métabolites est un processus important au sein du corps. Les reins et le foie sont les principaux organes qui remplissent cette fonction. Ces organes filtrent le sang à des fins diverses : les reins, pour produire de l’urine et contrôler la tension artérielle, et le foie, pour faciliter la digestion et la détoxification. Lorsque ces filtres ne fonctionnent pas comme ils le devraient, la santé en souffre grandement. Le dysfonctionnement de ces organes filtrants peut parfois avoir un fil conducteur.

Le foie

Les premiers stades du dysfonctionnement hépatique sont souvent asymptomatiques. Lorsque des symptômes se manifestent, la fatigue est l’une des plus courantes. D’autres symptômes peuvent inclure des douleurs abdominales dans le quadrant supérieur droit, des ballonnements, des nausées, une perte d’appétit, et une jaunisse (jaunissement de la peau) [1]. Diverses agressions, notamment les virus, l’alcool, les toxines, et les facteurs génétiques, entre autres, peuvent altérer la fonction hépatique [2]. L’une des pathologies hépatiques les plus courantes, touchant environ 25 % des Canadiens, est la stéatose hépatique non alcoolique (SHNA) [3].

La stéatose hépatique non alcoolique s’accompagne souvent d’un dysfonctionnement métabolique, notamment d’une résistance à l’insuline, d’une dyslipidémie, et d’une hypertension. Malgré sa prévalence accrue chez les personnes obèses, la SHNA peut encore se développer chez les personnes minces [4].

La SHNA comporte différents stades de progression. Les stades plus graves, notamment la cirrhose (cicatrisation), peuvent devenir irréversibles et s’accompagner d’un risque accru de carcinome hépatocellulaire. L’échographie abdominale et les analyses de sang — notamment les enzymes hépatiques, l’albumine, la ferritine, et la formule sanguine complète — peuvent être utilisées pour évaluer la santé du foie [5].

Les reins

Les premiers stades de l’insuffisance rénale chronique (IRC) sont souvent asymptomatiques et la détection se fait lors de l’évaluation des maladies comorbides. Les problèmes de fonction rénale, s’ils ne sont pas asymptomatiques, se manifestent souvent par une altération de l’équilibre des fluides [6]. Cela peut inclure de l’œdème, de l’hypertension, des anomalies électrolytiques, une augmentation ou une diminution du débit urinaire, et de la fatigue. Parmi les pathologies rénales, l’IRC est l’une des plus courantes. L’IRC a diverses étiologies. À l’instar de la SHNA, l’IRC est le plus souvent causée par le diabète, l’hypertension, ou l’obésité, mais peut également être associée à la vieillesse, à une maladie auto-immune, à une exposition à des toxines, à une infection, et à une obstruction par des calculs. Les complications d’une maladie rénale chronique non contrôlée comprennent les maladies cardiovasculaires, l’anémie, et les maladies osseuses. La fonction rénale peut être évaluée par des analyses d’urine et de sang, notamment le DFGe, l’albumine, et les électrolytes [7].

Médecine du mode de vie

Étant donné que les maladies cardiovasculaires (MCV) et le diabète sont deux des causes les plus courantes de SHNA et d’IRC, les mesures préventives contre ces maladies incluent celles qui favorisent la santé cardiovasculaire et réduisent le risque de résistance à l’insuline. L’activité physique régulière est la pierre angulaire du maintien de la santé cardiovasculaire et métabolique. L’exercice réduit le risque de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires [8], [9]. L’exercice contribue également à améliorer les marqueurs associés à la SHNA, notamment le cholestérol, les enzymes hépatiques, et la teneur en lipides intrahépatiques [10].

L’arrêt du tabagisme et la limitation de la consommation d’alcool peuvent également être des stratégies utiles pour réduire le risque de maladie rénale et hépatique [11], [12]. Chez les adultes âgés de 20 à 39 ans, à mesure que la quantité de tabac augmente, la fonction rénale diminue [13]. Avec l’arrêt du tabac, à mesure que la durée des périodes sans fumée augmente, le risque d’effets indésirables sur la santé rénale diminuent [14].

La nutrition peut également jouer un rôle dans le risque de troubles cardiométaboliques, qui peuvent encore augmenter le risque de SHNA et de MCV. Le régime méditerranéen — caractérisé par une consommation élevée de légumes, de fruits, d’huile d’olive, de noix, et de poisson — est bien étudié dans le contexte des maladies cardiovasculaires et métaboliques. En plus de réduire la mortalité globale et les évènements cardiovasculaires [15], [16], le régime méditerranéen peut également réduire le risque d’IRC de 10 % [17].

Berbérine

La berbérine est un composé présent dans diverses herbes, notamment l’hydraste et le mahonia à feuilles de houx. La berbérine est surtout connue pour son activité antimicrobienne, hépatoprotectrice, hypoglycémiante, et hypocholestérolémiante [18]. Administrée en dose de 0,5 g deux à trois fois par jour pendant au moins trois mois, la berbérine utilisée comme thérapeutique d’appoint réduit considérablement les enzymes hépatiques, le cholestérol total, les triglycérides, et le cholestérol LDL chez les adultes atteints de SHNA [19].

Il a également été démontré que la SHNA est associée à la dysbiose, un déséquilibre malsain des bactéries intestinales [20]. Dans un modèle animal, l’administration de berbérine a modifié le microbiote intestinal et amélioré l’intégrité de la membrane intestinale, exerçant ainsi des effets protecteurs contre la SHNA [21].

Les preuves suggèrent également un rôle thérapeutique potentiel de la berbérine dans le soutien de la santé rénale via l’« axe intestins-reins ». Les modifications du microbiome peuvent conduire à la production de toxines urémiques, qui sont associées à la maladie rénale chronique et à l’insuffisance rénale [22]. Dans un modèle animal atteint d’IRC, la supplémentation en berbérine a réduit la production de toxines rénales dans l’intestin et augmenté la production d’acide butyrique [23], qui a des effets néphroprotecteurs (protecteur des reins) [24].

La berbérine exerce également des effets néphroprotecteurs chez l’homme. Parmi les participants souffrant d’hypertension et de diabète de type 2, l’administration de berbérine en association avec des agents hypotenseurs et hypoglycémiants conventionnels a entrainé une réduction significative des lésions rénales [25]. Les participants recevant de la berbérine ont également présenté des niveaux considérablement réduits d’inflammation et de stress oxydatif [26].

Résumé

Les organes « filtres » de l’organisme jouent un rôle important dans la santé. Le foie et les reins sont susceptibles d’être endommagés par un dysfonctionnement métabolique et cardiovasculaire. Diverses stratégies, notamment des mesures liées au mode de vie et la supplémentation, présentent des preuves d’une utilisation potentielle à titre prophylactique ou thérapeutique.

Jill Northrup, ND

Une naturopathe de Toronto qui a une passion pour la santé et la médecine naturelle, elle valorise une approche thérapeutique fondée sur des preuves et met l’accent sur l’éducation des patients et sur la médecine préventive dans sa pratique.

aspire-health.ca

 

Références

[1]           Kudaravalli, P., et S. John. « Nonalcoholic fatty liver. » Dans StatPearls [Internet]. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing; 2023‑04‑07.

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[3]           Swain, M.G., et autres. « Burden of nonalcoholic fatty liver disease in Canada, 2019–2030: a modelling study. » CMAJ Open, Vol. 8, Nº 2 (2020), E429–E436.

[4]           Cataldo et autres, op. cit.

[5]           Kudaravalli et John, op. cit.

[6]           Levey, A.S., et J. Coresh. « Chronic kidney disease. » The Lancet, Vol. 379, Nº 9811 (2012): 165–180.

[7]           Ibid.

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[9]           Li, J., et J. Siegrist. « Physical activity and risk of cardiovascular disease—A meta-analysis of prospective cohort studies. » International Journal of Environmental Research and Public Health, Vol. 9, Nº 2 (2012): 391–407.

[10]         Babu, A.F., et autres. « Positive effects of exercise intervention without weight loss and dietary changes in NAFLD-related clinical parameters: A systematic review and meta-analysis. » Nutrients, Vol. 13, Nº 9 (2021): 3135.

[11]         Formanek, P., E. Salisbury‑Afshar, et M. Afshar. « Helping patients with ESRD and earlier stages of CKD to quit smoking. » American Journal of Kidney Diseases, Vol. 72, Nº. 2 (2018): 255–266.

[12]         Rutledge, S.M., et A. Asgharpour. « Smoking and liver disease. » Gastroenterology & Hepatology, Vol. 16, Nº 12 (2020): 617–625.

[13]         Fu, Y.C., et autres. « The association between smoking and renal function in people over 20 years old. » Frontiers in Medicine, Vol. 9 (2022): 870278.

[14]         Lee, S., et autres. « Smoking, smoking cessation, and progression of chronic kidney disease: Results from KNOW‑CKD study. » Nicotine and Tobacco Research, Vol. 23, Nº 1 (2021): 92–98.

[15]         Trichopoulou, A., et autres. « Adherence to a Mediterranean diet and survival in a Greek population. » New England Journal of Medicine, Vol. 348, Nº 26 (2003): 2599–2608.

[16]         Estruch, R., et autres ; PREDIMED Study Investigators. « Effects of a Mediterranean-style diet on cardiovascular risk factors: A randomized trial. » Annals of Internal Medicine, Vol. 145, Nº 1 (2006): 1–11.

[17]         Hansrivijit, P., et autres. « Mediterranean diet and the risk of chronic kidney disease: A systematic review and meta‐analysis. » Nephrology, Vol. 25, Nº 12 (2020): 913–918.

[18]         Neag, M.A., et autres. « Berberine: Botanical occurrence, traditional uses, extraction methods, and relevance in cardiovascular, metabolic, hepatic, and renal disorders. » Frontiers in pharmacology, Vol. 9 (2018): 557.

[19]         Nie, Q., et autres. « The clinical efficacy and safety of berberine in the treatment of non-alcoholic fatty liver disease: A meta-analysis and systematic review. » Journal of Translational Medicine, Vol. 22, Nº 1 (2024): 225.

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[21]         Li, D., et autres. « Amelioration of intestinal barrier dysfunction by berberine in the treatment of nonalcoholic fatty liver disease in rats. » Pharmacognosy Magazine, Vol. 13, Nº 52 (2017): 677–682.

[22]         Hobby, G.P., et autres. « Chronic kidney disease and the gut microbiome. » American Journal of Physiology. Renal Physiology, Vol. 316, Nº. 6 (2019): F1211–F1217.

[23]         Pan, L., et autres. « Berberine ameliorates chronic kidney disease through inhibiting the production of gut-derived uremic toxins in the gut microbiota. » Acta Pharmaceutica Sinica B, Vol. 13, Nº 4 (2023): 1537–1553.

[24]         Li, L.Z., et autres. « Roles of short-chain fatty acids in kidney diseases. » Chinese Medical Journal, Vol. 132, Nº 10 (2019): 1228–1232.

[25]         Dai, P., et autres. « Renoprotective effects of berberine as adjuvant therapy for hypertensive patients with type 2 diabetes mellitus: Evaluation via biochemical markers and color Doppler ultrasonography. » Experimental and Therapeutic Medicine, Vol. 10, Nº 3 (2015): 869–876.

[26]         Ibid.